L'environnement et la sûreté

Des scientifiques de la SGDN apportent leur contribution à une étude sur la valeur accordée à la nature par les politiques scientifiques mondiales

La couverture du rapport d’évaluation sur la valeur accordée à la nature et sur son évaluation de l'IPBES.

Le rapport de synthèse de l’IPBES à l’intention des décideurs politiques a été publié le 11 juillet 2022 et comprend un extrait des avis fournis par des contributeurs de la SGDN.

July 14, 2022

Toronto, Ont.

La couverture du rapport d’évaluation sur la valeur accordée à la nature et sur son évaluation de l'IPBES.

Le rapport de synthèse de l’IPBES à l’intention des décideurs politiques a été publié le 11 juillet 2022 et comprend un extrait des avis fournis par des contributeurs de la SGDN.

Des scientifiques de la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) ont contribué à un rapport interdisciplinaire sur les nombreuses façons dont les gens conçoivent et apprécient la nature et sur la manière dont ces valeurs peuvent contribuer à éclairer les politiques et les décisions publiques.

 

Le rapport d’évaluation sur la valeur accordée à la nature et sur son évaluation (intitulé « Values Assessment »), réalisé par la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), révèle que la valeur accordée à la nature dans les décisions politiques et économiques a contribué à la crise mondiale de la biodiversité. Mais cette évaluation offre également une occasion cruciale de s’attaquer au problème.

 

L’IPBES est un organisme intergouvernemental indépendant composé de 139 gouvernements membres. Créée par les gouvernements en 2012, cette plateforme fournit aux décideurs politiques des évaluations scientifiques objectives sur l’état des connaissances concernant la biodiversité de la planète, les écosystèmes et les contributions qu’ils apportent aux populations, ainsi que les outils et méthodes qui peuvent permettre de protéger et d’utiliser durablement ce capital naturel d’une importance vitale. Le récent rapport est le fruit de quatre années de recherches menées par 82 éminents experts d’un large éventail d’horizons et de domaines pertinents, représentant 47 pays du monde entier.

 

Melissa Mayhew et Jessica Perritt, respectivement scientifique environnementale principale et ancienne chef de la section du savoir autochtone et de la réconciliation à la SGDN, ont été invitées à contribuer à l’évaluation des valeurs de l’IPBES. Leur contribution a été saluée comme un exemple concret d’un processus décisionnel qui favorise la durabilité en suivant des lignes directrices interdépendantes axées sur les valeurs pour la planification du dépôt géologique en profondeur qui permettra de stocker en toute sûreté le combustible nucléaire irradié canadien. Leur contribution a été résumée dans le rapport de synthèse destiné aux décideurs politiques publié le 11 juillet 2022. Leur contribution complète sera publiée dans le dernier chapitre du rapport plus tard cette année.

 

« En tant que femme autochtone, j’ai eu l’honneur de pouvoir contribuer à cette importante étude internationale et, de ce fait, de souligner la complexité des systèmes de savoir autochtone et l’importance de la voix autochtone. Collectivement, nous devons comprendre que pour améliorer la qualité du travail et des organisations, nous devons aborder les choses en tenant compte des multiples façons de savoir afin de co-créer des solutions plus efficaces pour protéger notre mère la Terre, indique Mme Perritt, qui est actuellement en congé de son poste à la SGDN et qui travaille avec le Turtle Island Institute. Pour réussir à intégrer les systèmes de savoir autochtone aux grands projets d’infrastructure environnementale, il faut avant tout que les scientifiques occidentaux modifient leur approche et fondent leur analyse sur les relations, le respect et la réciprocité qui doivent exister entre les espèces humaines et non humaines ».

 

Le rapport de l’IPBES note que la reconnaissance et le respect des connaissances traditionnelles des peuples autochtones feront en sorte que la manière de vivre des différents peuples, leurs relations avec la nature et la valeur qu’ils accordent à la nature soient mieux prises en compte dans les politiques, ce qui se traduira par de meilleurs résultats pour les personnes et la nature.

 

La SGDN a été l’une des premières organisations en Amérique du Nord à mettre en oeuvre une Politique sur le savoir autochtone (2020). En vertu de cette politique, la SGDN s’est engagée à intégrer diverses valeurs à tous les aspects de notre travail et de nos processus décisionnels, ainsi qu’à respecter le savoir autochtone et à le protéger au cours de son utilisation. Dans le cadre de cet engagement, la SGDN organise un atelier annuel qui réunit des gardiens du savoir autochtone et des scientifiques occidentaux afin d’explorer des sujets sur lesquels les deux visions du monde peuvent apporter un éclairage précieux.

 

« Les organisations et les politiques tiennent rarement compte de toute la diversité des visions du monde sur l’environnement naturel de même que de la valeur qui lui est accordée, ce qui peut contribuer à réduire le bien-être des personnes et de la planète, ajoute Mme Mayhew. C’est pourquoi la SGDN a adopté un processus de collaboration. Travailler au niveau de la collectivité et avec les gardiens locaux du savoir autochtone est essentiel pour assurer le succès de notre travail de protection des gens et de l’environnement. Nous espérons que d’avoir fait part de notre expérience dans le cadre de l’évaluation des valeurs de l’IPBES pourra inspirer d’autres personnes à apporter une plus grande diversité de points de vue aux projets d’infrastructure, ce qui serait profitable pour l’environnement naturel. »


La SGDN s’est engagée à n’aller de l’avant avec le dépôt géologique en profondeur que sur un site sûr, dont les hôtes sont informés et consentants, et nous sommes en bonne voie de pouvoir sélectionner un site optimal.

À propos de la SGDN

La Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) est une organisation à but non lucratif chargée d’assurer la gestion à long terme sûre du combustible nucléaire irradié canadien au sein d’un dépôt géologique en profondeur, d’une manière qui protégera les gens et l’environnement pour les générations à venir.

 

Fondée en 2002, la SGDN est guidée depuis 20 ans par une équipe dévouée de scientifiques et d’ingénieurs de calibre mondial ainsi que par des gardiens du savoir autochtone, qui élaborent ensemble des solutions innovantes et collaboratives pour assurer la gestion des déchets nucléaires. Le plan canadien ne sera mis en oeuvre que dans une région où les hôtes sont informés et consentants, où la municipalité, les collectivités des Premières Nations et métisses et les autres de la région travaillent ensemble à sa mise en oeuvre. La SGDN prévoit choisir un site en 2023 et deux régions participent toujours à notre processus de sélection d’un site : la région de la Nation ojibwée de Wabigoon Lake-Ignace dans le nord-ouest de l’Ontario et la région de la Nation ojibwée de Saugeen-South Bruce dans le sud de l’Ontario.