Un ingénieur de la SGDN remporte le prix de la meilleure affiche

Cette photo montre Ulf Stahmer, de la SGDN, devant son affiche primée sur sa méthode pour discuter des doses de rayonnement en temps équivalent passé dans un avion pour recevoir la même quantité de rayonnement.

November 17, 2016

Toronto

Cette photo montre Ulf Stahmer, de la SGDN, devant son affiche primée sur sa méthode pour discuter des doses de rayonnement en temps équivalent passé dans un avion pour recevoir la même quantité de rayonnement.

L’affiche d’Ulf Stahmer décrivant son concept pour présenter les doses de rayonnement exprimées en temps équivalent qu’il faudrait passer à bord d’un avion en vol pour atteindre le même taux d’exposition lui a permis de remporter le prix de la meilleure affiche au 18e Colloque international sur l’emballage et le transport des matières radioactives (PATRAM 2016), qui s’est tenu au Japon à l’automne 2016.

Ingénieur principal en matière de transport à la SGDN, il participe aux activités d’engagement portant sur les aspects de sûreté du transport pour la Gestion adaptative progressive, le plan canadien pour la gestion sûre à long terme du combustible nucléaire irradié. Lors de ses communications avec les gens, M. Stahmer s’est intéressé à la question de savoir comment rendre la discussion sur les doses de rayonnement plus accessible pour divers auditoires.

« Je voulais être en mesure de communiquer avec les gens sur les doses de rayonnement de manière à dissiper leurs craintes, parce qu’il est difficile d’apprendre quand on est craintif, explique-t-il. Il fallait situer le concept dans un contexte plus proche de la vie des gens, qui leur permettrait de mieux mémoriser les choses. »

Après avoir longuement réfléchi, soupesé les options et fait un véritable travail de calcul, M. Stahmer a débouché sur une idée et sur une méthodologie permettant de définir un contexte pour les doses de rayonnement. En faisant le rapport entre la dose reçue lors d’un vol en avion de ligne à une altitude de croisière et la durée du vol, on peut exprimer la dose de rayonnement, quelle qu’en soit la source, dans le cadre du contexte plus facile à saisir du temps écoulé. Cette méthode fournit une manière plus accessible de discuter des doses de rayonnement que l’unité des sieverts, qui est reconnue à l’échelle internationale, mais qui est moins facile à comprendre.

À titre d’exemple, avec la méthode de M. Stahmer, on peut dire que la dose annuelle moyenne attribuable aux rayonnements naturels dans le monde, qui est de 2,4 mSv, correspond à l’équivalent de 600 heures de vol en avion de ligne. La dose de 0,01 mSv d’une radiologie dentaire correspond à 2,5 heures de vol et la dose annuelle de 0,07 mSv reçue lorsque l’on habite dans un édifice en pierre ou en brique correspond à 17,5 heures de vol.

« C’est simple sans être simple, précise M. Stahmer, qui indique qu’il lui a fallu du temps pour élaborer la méthodologie, mais que le résultat correspond exactement à ce qu’il recherchait. Il a été passionnant de voir la facilité avec laquelle les participants au colloque, au nombre de plus de 600, ont saisi le concept et bien compris comment il fonctionnait. Pour moi, l’aspect le plus gratifiant a été de voir le grand intérêt que cela a suscité de la part de la communauté internationale représentée au colloque. »

M. Stahmer espère publier, à terme, les résultats de son travail dans une revue. En attendant, la SGDN examine l’application de la méthode à sa façon d’assurer la communication avec le grand public sur les doses de rayonnement. Pour sa part, M. Stahmer se livre à des échanges qui sont beaucoup plus faciles à comprendre pour ses auditoires.