Aujourd’hui, Laurie Swami, présidente et chef de la direction de la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN), a comparu devant le Comité permanent de la science et de la recherche de la Chambre des communes pour témoigner du leadership et de l’expertise démontrés par la SGDN dans l’alignement de ses processus décisionnels sur le savoir autochtone.
Les membres du comité ont demandé à la SGDN de leur faire part des pratiques exemplaires qui pourraient étayer la démarche du gouvernement fédéral visant à mieux intégrer le savoir autochtone dans son propre processus d’élaboration des politiques. En tant qu’une des premières organisations en Amérique du Nord à avoir mis en oeuvre une politique sur le savoir autochtone, la SGDN est bien placée pour discuter de la façon dont l’organisation accorde tous les aspects du projet de dépôt géologique en profondeur du Canada avec le savoir autochtone.
« L’incorporation du savoir autochtone dans notre travail est un cheminement d’apprentissage que nous avons entrepris en toute humilité. Cette démarche exige que les décideurs non autochtones, dont je fais partie, reconnaissent tout simplement qu’ils ne connaissent pas ce qu’ils ne connaissent pas », a souligné Mme Swami.
Dans ses remarques, Mme Swami a relevé trois leçons importantes qu’elle a tirées de son expérience personnelle.
« Premièrement », a-t-elle dit, « il est essentiel d’acquérir une meilleure compréhension de ce qu’est le savoir autochtone avant d’élaborer des politiques visant à l’intégrer. Cela ne peut se faire qu’en entretenant des relations solides et fondées sur la confiance avec les collectivités autochtones, notamment avec les aînés et les détenteurs du savoir autochtone. »
Deuxièmement, Mme Swami a indiqué que bien que les enseignements que nous offrent le savoir autochtone et la science occidentale soient complémentaires, ces derniers doivent être considérés comme des façons fondamentalement différentes de connaître, de voir et d’évoluer dans le monde. « Lorsque nous prenons des décisions qui ont des répercussions à long terme sur l’environnement ou sur les collectivités », a-t-elle ajouté, « nous devons donner la même importance à ces deux perspectives. »
Troisièmement, Mme Swami a fait valoir que le respect du savoir autochtone exige une compréhension active des obstacles systémiques qui rendent les politiques et les relations difficiles. Elle a rappelé aux membres du comité que le savoir autochtone est destiné à être partagé au sein de la collectivité et entre les générations, et qu’il ne s’accorde souvent pas avec les concepts occidentaux de la propriété intellectuelle.
La propriété du savoir d’une collectivité est d’une importance capitale, a expliqué Mme Swami, et le gouvernement devrait suivre les traces de la SGDN en veillant à ce que les mécanismes nécessaires pour la protéger soient mis en place. « Si nous écoutons les détenteurs du savoir autochtone et les collectivités autochtones, nous pouvons surmonter les obstacles en générant des politiques fondées sur l’équité et le respect, ce qui garantira la pérennité de nos relations. »
Le savoir autochtone a joué un rôle essentiel dans tous les aspects des processus de planification, d’élaboration des éléments du projet et de prise de décisions de la SGDN. Comme Mme Swami l’a déclaré dans son témoignage, le savoir autochtone ne peut tout simplement pas être négligé dans le cadre d’un projet aussi complexe et transformateur que celui du dépôt géologique en profondeur canadien.
La SGDN encourage tous les Canadiens et les Autochtones à en apprendre davantage sur cette démarche ici.