Lors d’une récente conférence organisée à London, en Ont., par l’Association géologique du Canada et l’Association minéralogique du Canada, Jessica Perritt et Sarah Hirschorn, de la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN), ont donné une conférence plénière sur l’intégration du savoir autochtone et de la science occidentale. Elles ont expliqué comment l’application du savoir autochtone à une industrie traditionnellement axée sur la science occidentale a amélioré la qualité de notre travail technique et nous a aidés dans nos échanges avec les collectivités.
Leur conférence a porté sur l’application des sept enseignements sacrés des grands-pères, à savoir l’amour, la confiance, l’honnêteté, l’humilité, le respect, le courage et la sagesse, aux travaux de la SGDN sur la gestion à long terme sûre du combustible nucléaire irradié.
« Imbriquer les systèmes de connaissances, c’est comme tresser le foin d’odeur, a souligné Mme Perritt, chef de la section du savoir autochtone et de la réconciliation à la SGDN. Il s’agit de jumeler les deux systèmes de connaissances pour qu’ils se complètent. Aucun n’est supérieur à l’autre, et en les tressant l’un à l’autre, nous renforçons l’ensemble. »
Les sept enseignements sacrés des grands-pères représentent une façon de vivre au sein de la vision autochtone du monde, qui fournit un ensemble de vertus vers lesquelles nous devons tendre pour vivre une vie saine et équilibrée.
« Considérer notre travail sous la perspective des sept enseignements sacrés révèle beaucoup de similitudes avec ce que nous comprenons de la science occidentale, a indiqué Mme Hirschorn, directrice des géosciences à la SGDN. Nous nous appuyons sur les experts de la science occidentale pour éclairer notre compréhension de la roche et de l’eau dans les régions que nous étudions, et nous pouvons également compter sur l’expertise des gardiens du savoir autochtone et des aînés autochtones pour nous enseigner leur système de connaissances et leurs façons d’appréhender le monde. »
Dans la vision autochtone du monde, les roches sont appelées les grands-pères. C’est une façon de décrire le savoir générationnel qu’elles portent. Dans le contexte des géosciences, l’approche de la SGDN à l’égard des activités de caractérisation des sites a été élargie par le fait que la science occidentale et le savoir autochtone s’appuient sur les roches (grands-pères) et leur relation avec l’eau pour transmettre ce savoir et éclairer le travail de la SGDN.
La connaissance de la vision autochtone du monde a également aidé la SGDN à mieux concevoir ce à quoi pourrait ressembler un partenariat fructueux avec les collectivités autochtones – notamment concernant des choses comme la nécessité de faire entendre les voix des Autochtones, de briser les idées fausses et de montrer de l’ouverture à de nouvelles façons de comprendre le monde.
À la SGDN, nous nous efforçons d’intégrer ces systèmes de connaissances dans tous les aspects de notre travail de compréhension de la géosphère – et de son évolution dans le temps – dans les régions hôtes potentielles où pourrait être confiné et isolé en toute sûreté le combustible nucléaire irradié canadien.