Réconciliation

L’aînée Theresa Hall, survivante de pensionnats autochtones, s’adresse à la SGDN à l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

Capture d'écran du personnel de la SGDN en orange

La SGDN a commémoré la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation officielle au Canada en écoutant une survivante de pensionnats autochtones, l’aînée Theresa Hall, et en lui rendant hommage.

September 29, 2021

Toronto, Ont.

Capture d'écran du personnel de la SGDN en orange

La SGDN a commémoré la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation officielle au Canada en écoutant une survivante de pensionnats autochtones, l’aînée Theresa Hall, et en lui rendant hommage.

Le 30 septembre 2021 est la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation officielle légiférée au Canada. La Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) se joint aux peuples autochtones et aux Canadiens de tout le pays pour réfléchir aux répercussions et à l’héritage présents des pensionnats autochtones.

 

La SGDN a commémoré l’occasion en écoutant une survivante de deux pensionnats autochtones, l’aînée Theresa Hall, et en lui rendant hommage. Le 28 septembre, l’aînée Hall a partagé de façon virtuelle son histoire aux employés de la SGDN. Les employés présents portaient leur chandail orange Every child matters (Chaque enfant compte) et ont écouté, les oreilles, le coeur, l’esprit et l’âme bien ouverts, les vérités que l’aînée Hall avait à nous communiquer.

 

Née dans la Première Nation d’Attawapiskat, l’aînée Hall est une fière femme crie et est membre du Conseil des aînés et des jeunes (le Conseil), un organisme consultatif indépendant de la SGDN. Depuis sa nomination au Conseil en 2017, l’aînée Hall a joué un rôle déterminant dans l’élaboration de la Politique sur la réconciliation de la SGDN et a contribué à orienter le cheminement vers la réconciliation de l’organisation.

 

« Il est important pour la SGDN d’apprendre des aînés et de les écouter pour s’assurer que nous contribuons de manière tangible à la réconciliation. Je pense que si les aînés, comme l’aînée Hall, appuient les efforts de réconciliation de la SGDN, c’est que nous devons être sur la bonne voie », souligne Bob Watts, vice-président des relations avec les autochtones et des programmes stratégiques à la SGDN.

 

Dans sa jeunesse, l’aînée Hall a fréquenté deux des tout premiers pensionnats autochtones au Canada – le Pensionnat autochtone Sainte-Anne de Fort Albany, en Ont., et le Pensionnat catholique romain autochtone de Fort George, au Qué. Ces écoles ont hébergé certains des exemples les plus troublants de mauvais traitements infligés aux enfants autochtones au Canada.

 

« Je ressens encore de la tristesse lorsque je me rappelle cette époque. Au cours de nos premières années de jeunesse, avant les pensionnats, nous étions si heureux. Il n’y avait ni alcool, ni drogue. Nous vivions une vie paisible, une vie équilibrée, en harmonie avec la nature », se souvient l’aînée Hall.

 

L’aînée Hall a été arrachée de son foyer à l’âge de sept ans et a dû fréquenter un pensionnat. À l’époque, elle ne parlait que la langue crie.

 

« On nous décourageait de parler le cri entre nous. Je ne connaissais pas du tout la langue anglaise. Il était très difficile d’essayer de communiquer avec qui que ce soit, alors je restais silencieuse », mentionne l’aînée Hall.

 

Sans sa soeur, qui avait alors dû jouer le rôle d’une jeune mère à l’âge de 10 ans seulement, l’aînée Hall affirme qu’elle n’aurait pas survécu.

 

« Ma soeur était mon modèle. Je l’aimais tellement, a déclaré l’aînée Hall. La nuit, elle rapprochait nos lits et attendait jusqu’à ce que je dorme pour les séparer de nouveau. Nous n’avons jamais été prises. Si cela avait été le cas, nous aurions été punies. »

 

L’aînée Hall a fait part des nombreux abus dont elle et d’autres jeunes de l’établissement ont été victimes, tels que des actes de violence sexuelle, physique, verbale et émotionnelle.

 

Bien que ces pensionnats soient maintenant fermés, leur héritage se perpétue à travers les traumatismes intergénérationnels ainsi que d’autres politiques coloniales discriminatoires qui affectent encore aujourd’hui les enfants autochtones.

 

Les Appels à l’action de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada et les Appels à la justice de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles disparues et assassinées fournissent des conseils sur la façon d’avancer dans ce cheminement vers la vérité, la justice et la réconciliation.

 

La SGDN espère que cela entraînera des changements positifs. Cette journée elle-même, la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, émane d’une loi qui vient d’être adoptée en 2021.

 

« Il est maintenant de mon devoir de transmettre tout cela [la culture, les cérémonies et la langue] à mes enfants et à mes petits-enfants, et de m’assurer qu’ils garderont toujours bien en vie notre culture et notre langue et qu’ils les honoreront à jamais », déclare l’aînée Hall.

 

La SGDN est résolue à poursuivre notre cheminement vers la réconciliation, notamment en faisant en sorte que toutes les voix autochtones puissent s’exprimer, ainsi qu’en écoutant et en honorant leurs histoires – passées, présentes et futures. Surtout, la SGDN s’engage à cocréer un avenir meilleur fondé sur des relations respectueuses et réciproques avec les peuples autochtones.

 

« Le moment est bon aujourd’hui de réfléchir. Il était vraiment important pour nous d’entendre l’histoire de l’aînée Hall, alors que nous poursuivons à la SGDN notre cheminement vers la réconciliation. Nous ne pouvons pas oublier le passé. Nous devons prendre des mesures pour soutenir les collectivités autochtones et nous devons avoir avec elles les conversations difficiles qui s’imposent, indique Laurie Swami, présidente et chef de la direction de la SGDN. Nous avons encore du chemin à faire, mais il nous faudra du temps, et il est important pour nous d’en apprendre davantage et de nous sensibiliser sur cette question canadienne très importante. »

 

Que pouvons-nous faire ?


En apprendre davantage! Les Canadiens peuvent se renseigner sur les Premières Nations, les Inuits et les Métis. Il existe plusieurs livres et ressources sur la question. On peut également faire des dons à des organismes de bienfaisance qui soutiennent les survivants des pensionnats autochtones et qui améliorent la vie des peuples autochtones.

 

Ensemble, faisons en sorte que l’esprit du slogan « Chaque enfant compte » devienne réalité.

 

À propos de la SGDN

 

La Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) est une organisation à but non lucratif qui met en oeuvre le plan canadien de confinement et d’isolement sûrs du combustible nucléaire irradié dans un dépôt géologique en profondeur, d’une manière qui protégera les gens et l’environnement pour les générations à venir.

 

Le plan canadien n’avancera que dans une région avec des hôtes informés et consentants, où la municipalité, les collectivités des Premières Nations et métisses et les autres de la région travaillent ensemble pour sa mise en oeuvre. La SGDN prévoit choisir un site en 2023 et deux régions participent toujours à notre processus de sélection d’un site : la région d’Ignace et South Bruce, toutes deux en Ontario.