Le plan canadien

La dirigeante d’une société canadienne occupe le devant de la scène lors d’une conférence mondiale sur la gestion des déchets radioactifs

Laurie Swami derrière un podium.

Laurie Swami, présidente et chef de la direction de la SGDN, souligne l’importance des coopérations internationales lors d’une conférence à Vienne, en Autriche.

October 28, 2021

Vienne, Autriche

Laurie Swami derrière un podium.

Laurie Swami, présidente et chef de la direction de la SGDN, souligne l’importance des coopérations internationales lors d’une conférence à Vienne, en Autriche.

Pour une gestion sûre et efficace des déchets radioactifs, la collaboration entre pays est essentielle. C’est le message que Laurie Swami, présidente et chef de la direction de la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN), une société canadienne, a lancé à Vienne, en Autriche, comme conférencière principale à la conférence de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur la gestion des déchets radioactifs.


L’AIEA a été créée en 1957 en tant qu’organisation mondiale « Atoms for Peace » au sein de la famille des Nations Unies. Avec ses 173 États membres et ses multiples partenaires dans le monde, l’AIEA est un forum intergouvernemental mondial de coopération scientifique et technique qui vise à faire progresser l’utilisation sûre et pacifique de l’énergie et des technologies nucléaires. Elle relève de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations Unies.


Du 1er au 5 novembre, la conférence réunit des hauts fonctionnaires, des dirigeants de l’industrie et d’organisations de la société civile, ainsi que des experts techniques et scientifiques du monde entier.


Les remarques de Mme Swami ont donné le coup d’envoi de la première séance technique, où ont été explorés les progrès actuels et les solutions de gestion des programmes nationaux de gestion des déchets radioactifs de huit pays – allant de ceux dont l’industrie nucléaire est bien établie, comme les États-Unis et le Royaume-Uni, aux États nucléaires émergents comme la Turquie, qui construit actuellement sa première centrale nucléaire.


Malgré certaines différences dans leurs approches, Mme Swami a déclaré que tous les efforts nationaux de gestion des déchets radioactifs visent en fin de compte un objectif commun.


« L’urgence de la crise climatique est réelle, a souligné Mme Swami. Il est de plus en plus urgent de mettre en oeuvre des solutions pour la gestion sûre et efficace à long terme des déchets radioactifs d’aujourd’hui et de demain. »


Le Canada et d’autres pays ouvrent la voie à l’établissement d’une nouvelle norme mondiale en mettant en oeuvre des dépôts géologiques en profondeur pour le combustible nucléaire irradié ou d’autres méthodes de stockage éprouvées pour les déchets de faible activité. Dans le cas du Canada, le plan consiste à confiner et à isoler de manière sûre le combustible irradié dans un dépôt géologique en profondeur, de façon à protéger la population et l’environnement pour les générations à venir. Lorsque le processus de sélection d’un site a été lancé, 22 collectivités avaient manifesté leur intérêt pour le plan canadien de gestion à long terme sûre du combustible nucléaire irradié. Après un processus progressif de retranchement basé sur des études techniques et la concertation sociale, Ignace et South Bruce se retrouvent maintenant les deux seules collectivités à être toujours en lice pour le choix d’un site, qui se fera en 2024.


Depuis notre création en 2002, la SGDN a travaillé en étroite collaboration avec nos homologues internationaux, mettant en commun des informations, tirant parti des travaux de recherche et de développement respectifs, démontrant ensemble la faisabilité de nouvelles technologies et apprenant les unes des autres. La SGDN a conclu quelques accords de coopération bilatéraux, notamment avec la Belgique, la France, la Suède, la Suisse, le Royaume-Uni, la Finlande, la Corée du Sud et le Japon.


« La collaboration internationale a joué un rôle de premier plan dans toutes les avancées et réalisations que nous avons faites dans notre domaine, ajoute Mme Swami. Pour susciter la confiance et l’acceptation du public nécessaires à la réussite de tous ces programmes dans le monde, les pays concernés doivent tous continuer de s’associer pour développer la science de demain et se tenir mutuellement responsables du respect de normes de plus en plus élevées. »


Le 31 octobre, la veille de la conférence, Mme Swami a également participé au Programme des jeunes professionnels. Cet événement associé à la conférence principale offre aux jeunes professionnels participants une occasion privilégiée d’explorer divers parcours de carrière dans le domaine de la gestion des déchets radioactifs et d’entrer en contact avec un large éventail de professionnels avant les événements de la semaine.


« Je nourris depuis longtemps une passion personnelle pour le soutien des jeunes professionnels du secteur nucléaire, en particulier des jeunes femmes, a déclaré Mme Swami. Il est toujours inspirant de partager nos expériences personnelles et d’entendre les idées de ces futurs leaders. »

 

À propos de Laurie Swami

Laurie Swami s’est jointe à la SGDN en 2016, après 30 années de carrière à Ontario Power Generation, où elle avait assumé le poste de vice-présidente principale du déclassement et de la gestion des déchets nucléaires. Elle est également cofondatrice de Driving the Advancement of Women in Nuclear (DAWN), une initiative qui cherche à éliminer les obstacles structurels et culturels qui se posent aux femmes afin que ces dernières puissent réussir professionnellement dans le secteur nucléaire.

 

À propos de la SGDN

La Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) est une organisation à but non lucratif qui met en oeuvre le plan canadien de confinement et d’isolement sûrs du combustible nucléaire irradié dans un dépôt géologique en profondeur, d’une manière qui protégera les gens et l’environnement pour les générations à venir.


Le plan canadien n’avancera que dans une région avec des hôtes informés et consentants, où la municipalité, les collectivités des Premières Nations et métisses et les autres de la région travaillent ensemble pour sa mise en oeuvre. La SGDN prévoit choisir un site en 2024 et deux régions participent toujours à notre processus de sélection d’un site : la région d’Ignace et South Bruce, toutes deux en Ontario.