L'environnement et la sûreté

La SGDN découvre les histoires que nous racontent les roches anciennes.

A ceremony led by Indigenous elders.

La science occidentale et le savoir autochtone s’appuient tous deux sur les roches (grands-pères) pour transmettre des connaissances générationnelles qui éclairent le travail de la SGDN.

January 7, 2022

Toronto, Ont.

A ceremony led by Indigenous elders.

La science occidentale et le savoir autochtone s’appuient tous deux sur les roches (grands-pères) pour transmettre des connaissances générationnelles qui éclairent le travail de la SGDN.

La Journée des vieilles roches est célébrée chaque année le 7 janvier pour encourager les gens à découvrir l’histoire de la Terre à travers les roches et pour rendre hommage aux scientifiques occidentaux et aux gardiens du savoir autochtone qui nous aident à comprendre ce que ces roches nous racontent.

À la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN), nos géologues et nos géoscientifiques étudient la roche en profondeur par le biais de forages réalisés dans les régions de South Bruce et d’Ignace afin de confirmer que la composition rocheuse du sol convient à l’établissement d’un dépôt géologique en profondeur pour stocker le combustible nucléaire irradié.

Ces travaux sont importants puisque la roche peut aussi nous indiquer s’il y a ou non de l’eau à grande profondeur sous terre. Ce que nous avons appris jusqu’à présent, c’est que la roche que nous étudions est restée isolée de la surface pendant des millions ou des milliards d’années, qu’il y a très peu d’eau et que les minuscules traces d’eau qui existent à grande profondeur sous terre se déplacent très lentement.

« Nous étudions l’histoire géologique d’endroits précis. Par exemple, si la roche à la profondeur du dépôt proposé, soit à une profondeur de 500 à 700 m approximativement, n’a pas été perturbée par des processus géologiques au cours des 200 millions à deux milliards d’années précédentes, il est très peu probable qu’elles le soient au cours du prochain million d’années », indique Andy Parmenter, chef de la section Intégration et synthèse géoscientifiques.

Les gardiens du savoir autochtone, y compris nos équipes chargées des relations et de la concertation avec les Autochtones et notre Conseil des anciens et des jeunes, nous aident à développer ce mode de connaissance issu de la science occidentale.

Les peuples autochtones entretiennent un lien profond avec la roche et l’eau qui s’y trouve. Les roches ont un esprit et une histoire à raconter, et il nous incombe d’écouter et de mieux comprendre la mémoire qu’elles renferment.

« Dans la vision autochtone du monde, les roches sont appelées les grands-pères. C’est une façon de décrire le savoir générationnel qu’elles portent. Dans le contexte des géosciences, l’approche de la SGDN à l’égard des activités de caractérisation des sites a été élargie par le fait que la science occidentale et le savoir autochtone s’appuient sur les roches (grands-pères) pour transmettre ce savoir et éclairer les travaux de la SGDN », souligne Jessica Perritt, chef de la section du Savoir autochtone et de la réconciliation.

Le site que nous étudions à South Bruce se trouve dans la roche sédimentaire du bassin du Michigan, vieille d’environ 450 millions d’années. Cette roche est principalement composée de schiste et de calcaire et nous avons pu confirmer que la géologie est conforme à celle de la région. La formation rocheuse hôte proposée – appelée calcaire de Cobourg – est solide et très peu perméable, ce qui signifie que l’eau présente ne peut se déplacer que très lentement à travers elle. Le peu d’eau qui y est présente peut prendre 1 000 ans pour se déplacer ne serait-ce qu’un mètre à travers la roche.

Dans la région d’Ignace, nous étudions une unité de roche granitoïde ignée du Bouclier canadien vieille d’environ 2,7 milliards d’années, le batholite de Revell. Cette roche s’est formée à une profondeur de 10 à 15 km dans la croûte terrestre.

« Jusqu’à présent, tout ce que nous avons découvert grâce à nos études de télédétection et de surface et à nos forages montre que cette roche convient pour accueillir un dépôt géologique en profondeur destiné à protéger les gens et l’environnement, y compris l’eau, pour les générations à venir », a déclaré M. Parmenter.

L’eau et la roche que nous étudions nous révèlent des choses sur la vie. La façon dont la roche et l’eau survivent nous fournit des indices d’ordre historique, ainsi que des informations précieuses pour notre travail.

Bonne Journée de la vieille roche!

À propos de la SGDN

La Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) est une organisation à but non lucratif qui met en oeuvre le plan canadien de confinement et d’isolement sûrs du combustible nucléaire irradié dans un dépôt géologique en profondeur, d’une manière qui protégera les gens et l’environnement pour les générations à venir.

Le plan canadien n’avancera que dans une région avec des hôtes informés et consentants, où la municipalité, les collectivités des Premières Nations et métisses et les autres de la région travaillent ensemble pour sa mise en oeuvre. La SGDN prévoit choisir un site en 2024 et deux régions participent toujours à notre processus de sélection d’un site : la région d’Ignace et South Bruce, toutes deux en Ontario.

À propos de la SGDN

La Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) est une organisation à but non lucratif chargée d’assurer la gestion à long terme sûre du combustible nucléaire irradié canadien au sein d’un dépôt géologique en profondeur, d’une manière qui protégera les gens et l’environnement pour les générations à venir.

Fondée en 2002, la SGDN est guidée depuis plus de 20 ans par une équipe dévouée de scientifiques et d’ingénieurs de calibre mondial ainsi que par des détenteurs du savoir autochtone, qui élaborent ensemble des solutions innovantes et collaboratives pour assurer la gestion des déchets nucléaires. Le plan canadien ne sera mis en oeuvre que dans une région où les hôtes sont informés et consentants, où la municipalité, les collectivités des Premières Nations et métisses et les autres de la région travaillent ensemble à sa mise en oeuvre. La SGDN prévoit choisir un site en 2024 et deux régions participent toujours à notre processus de sélection d’un site : la région de la Nation ojibwée de Wabigoon Lake-Ignace dans le nord-ouest de l’Ontario et la région de la Nation ojibwée de Saugeen-South Bruce dans le sud de l’Ontario.