Juin était le Mois national de l’histoire autochtone et une période fort occupée à la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN), remplie d’occasions d’apprentissage et de réflexion. Dans le cadre des activités menées par la SGDN pour souligner le Mois national de l’histoire autochtone, nous avons organisé pour le personnel une série de déjeuners-conférences sur divers sujets autochtones.
Le 24 juin, l’aîné Fred Kelly, conseiller auprès du Conseil des aînés et des jeunes de la SGDN, a donné une présentation sur le Nibi (l’eau) et le symbolisme autochtone de l’eau, y compris sur les liens qui existent à ce sujet entre la science occidentale et le système de savoir autochtone.
« La science contemporaine ne tient pas compte du savoir autochtone, mais nous devons rétablir les ponts entre ces deux systèmes de connaissances », a dit l’aîné Kelly.
L’aîné Kelly a expliqué que, selon la vision du monde autochtone, l’eau a un caractère sacré; les cérémonies de l’eau soulignent son importance.
Il a aussi expliqué que dans le système de croyances autochtone, l’eau provenait des étoiles. Le Créateur a façonné notre mère la Terre, donnant naissance aux montagnes (grands-pères), qui lui ont ensuite demandé de la compagnie. Elles l’ont reçue, a-t-il raconté, sous la forme de quatre étoiles. Ces quatre étoiles ont fourni l’eau salée, l’eau atmosphérique, l’eau douce et l’eau de naissance, les quatre types d’eau dont dépend la survie des humains.
Pour la SGDN, l’eau tient également une place primordiale dans la planification et le choix de l’emplacement d’un dépôt géologique en profondeur pour la gestion à long terme sûre du combustible nucléaire irradié.
Les systèmes occidental et autochtone partagent des connaissances sur l’eau. L’aîné Kelly établit, par exemple, un lien entre ces deux systèmes en citant une découverte scientifique faite en 2015, selon laquelle l’eau aurait une mémoire (recherche publiée dans la revue Nature Communications). « Si, comme le disent les scientifiques, l’eau a une mémoire, elle serait donc, selon moi, porteuse d’information. »
Bien que les méthodologies de la science occidentale et du savoir autochtone diffèrent l’une de l’autre, ces deux systèmes révèlent des connaissances qui peuvent être utilisées pour éclairer les décisions futures.
Ulf Stahmer, ingénieur principal en matière de transport à la SGDN, a participé au déjeuner-conférence parce qu’il souhaitait explorer les liens qui unissent la science occidentale et le savoir autochtone. « Je pense que nous partageons une histoire semblable, mais qu’elle est occultée par un langage différent, a souligné M. Stahmer. Les liens que j’ai découverts lors du déjeuner-conférence m’ont encouragé », a-t-il poursuivi.
Au sujet de la réconciliation, l’aîné Kelly a parlé d’un processus d’harmonisation – et a réitéré l’importance de conjuguer la science occidentale et le savoir autochtone. M. Stahmer a acquiescé : « Si nous [à la SGDN] souhaitons être inclusifs, nous devons nous montrer ouverts à d’autres points de vue. »
En conclusion, l’aîné Kelly a expliqué qu’une approche basée sur l’harmonisation était essentielle à la réussite du projet de la SGDN et à la survie de l’espèce humaine.